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Comment négocier votre salaire à l’embauche ?

Publié par Espresso-Jobs - 7 janvier 2016




Dans le processus de recrutement, si le recruteur aborde la question de la rémunération après une entrevue, il y a de bonnes chances que votre profil l’ait intéressé. Il est donc important de vous préparer à discuter de cet aspect de l’emploi et mettre toutes les chances de votre côté pour obtenir la meilleure offre possible. À ce propos, saviez-vous que près de la moitié des candidats à un emploi en Amérique du Nord ne négocient pas leur salaire à l’embauche? Il est pourtant possible de le négocier… sans paraître arrogant ni irréaliste! Voici quelques conseils pertinents sur comment négocier votre salaire et quelles erreurs éviter!

1 - Avoir une idée du niveau de rémunération de l’emploi ciblé. Un peu comme pour les questions fréquemment posées pendant une entrevue d’embauche, il est tout aussi important d’être préparé(e) à la question du salaire. Cela implique de bien connaître le niveau salarial du poste convoité et donc d’effectuer des recherches sur Internet, vous adresser directement à des “confrères” du même secteur d’activité ou consulter les études/publications les plus récentes sur les rémunérations dans votre industrie. L’idée est de montrer au recruteur que vous avez pris la peine de vous renseigner, et que vous avez une base d’arguments pour une éventuelle négociation.

2 - Avoir une idée de la situation financière de l’entreprise. C’est important car, non seulement vous montrez votre intérêt pour l’évolution de l’entreprise (et donc votre connaissance de son historique!), mais cela vous donnera un levier supplémentaire pour négocier si la situation financière de l’entreprise est saine. Cela vous permettra aussi d’anticiper les éventuelles objections du recruteur pendant la négociation.

3 - Négocier sur d’autres aspects de la rémunération. Gardez à l’esprit qu’il n’y a pas que le salaire qui peut être négocié. Pensez à discuter des autres aspects de la rémunération pour obtenir des avantages autres que monétaires, par exemple, plus de vacances, des horaires flexibles (dépendamment de votre secteur d’activité), des formations payées par l’entreprise, des cotisations à un ordre professionnel, du matériel de travail, etc.  Ce sont autant d’avantages substantiels même s’ils n’apparaissent pas sur le chèque de paie!

4 - Mettre l’accent sur votre valeur ajoutée. Vous avez réussi à convaincre le recruteur de la contribution que vous apporterez à l’entreprise. Renforcez votre argumentaire en ajoutant des faits tangibles sur ce qui fait que vous avez les compétences spécifiques qui justifient une négociation salariale! Cela rejoint l’idée du “qu’est-ce qui vous démarque des autres candidats?”. Par exemple, donnez une idée au recruteur de ce que vous rapporterez à l’entreprise en calculant, lorsque c’est pertinent, votre valeur ajoutée (si vous êtes notamment dans le secteur des ventes, en termes de chiffre d’affaires). Ou les actions que vous mènerez pour faire des économies tout en maintenant vos performances au niveau attendu!

5 - Éviter de négocier le salaire dès le premier entretien. En général, c’est le recruteur qui aborde ce sujet en premier. Il évoquera la question s’il sait que votre profil l’intéresse. D’autres entretiens devraient suivre après la première entrevue si votre profil se démarque, donc évitez de discuter salaire dès le départ. En effet, évoquer le salaire trop tôt pourrait être mal perçu par le recruteur, qui pourrait penser que pour vous, cet aspect passe avant les attributions de l’emploi!

6 - Négocier en fonction de l’interlocuteur en face. Selon l’interlocuteur, même s’il souhaite aller dans votre sens dans la négociation, il est possible qu’il soit tenu par des contraintes en interne. Il arrive que le recruteur doive aussi convaincre son supérieur, il faut donc que le candidat l’y aide en formulant des arguments pertinents, ce qui va donc de pair avec le calcul de votre valeur ajoutée.

7 - Anticiper un éventuel refus. Si, malgré la négociation, le recruteur refuse d’aller dans votre sens, ne prenez pas ce refus à titre personnel. Si l’emploi vous intéresse réellement, vous pouvez rebondir en demandant quand il sera possible de renégocier à nouveau (dans 6 mois? un an?) puis de proposer une nouvelle réunion le moment venu. Vous montrez que l’emploi est plus important et que vous êtes prêt(e) à faire vos preuves avant une révision salariale, votre employeur s’en souviendra.